Agglomération de Saint-Germain en Montagne

Les caractéristiques architecturales

 

Mode de construction des murs

Les salles d'habitation sont en général petites.


Les murs extérieurs sont montés en premier, les moellons sont liés dans les angles et assemblés avec un soin particulier. Puis, les cloisons, en général épaisses de 0,30 m, sont montées et leurs moellons sont donc simplement juxtaposés à ceux des murs extérieurs.


Les murs sont montés en petit appareil, lié au mortier. Les soubassements sont en majorité des blocages de pierres.

 


Toiture

Tous les bâtiments étaient couverts de tuileaux, ainsi que l'attestent les importantes couches rencontrées au cours de la fouille. Seule la salle (ou l'appentis) dans laquelle se trouve le puits, était couverte de lauzes.


L'étude de la répartition des tuileaux montre que la plupart des toits étaient à deux pans, et qu'ils étaient souvent dissymétriques.

 


Enduits

 

Sur le site, les murs sont systématiquement enduits, que ce soit avec une couche de mortier, comme dans la majorité des caves, ou avec de la chaux, peinte de diverses couleurs, comme dans les salles d'habitation. Dans la salle 304, des motifs floraux étaient encore bien visibles, il s'agissait de bouquets s'évasant dans leur partie supérieure, réalisés en multiples couleurs. La salle de chauffe de l'hypocauste était enduite d'un mélange de chaux et de tuileaux pilés. De nombreux parements présentent un enduit avec des joints tirés au fer.

 


Éclairage

Il n'a été découvert aucun vestige de lampe à huile, mais seulement des chandeliers et des lampes à suif. Ces découvertes attestent de l'importance qu'avait l'utilisation du suif et donc l'élevage du porc.

 

 


Accès aux bâtiment

Il a été observé que, lorsqu'ils étaient conservés, les murs des façades nord des bâtiments, n'existaient que sous la forme de l'assise de fondation, ce qui permet de supposer que ces façades étaient ouvertes, avec des piliers de support de toits.


Des portes avec paliers ou des couloirs existent dans les façades sud et nord ; par contre, les murs est et ouest sont ininterrompus.


Ces observations montrent une régularité de circulation dans le sens nord-sud, qui correspond parfaitement avec une organisation basée sur l'implantation le long de la voie parallèle aux façades septentrionales.

 


Les sols

Les sols sont de natures différentes, selon les fonctions des salles.

 

Dans les salles d'habitation, ils se présentent le plus souvent sous la forme d'un terrazzo simple (pierres concassées, noyées dans de la chaux, formant un lit épais de 6 à 9 cm, reposant sur un hérisson de pierres, de dimensions variables), mais dans plusieurs salles un plancher était aménagé.


Les aires de travail, en particulier à proximité des dispositifs de séchage, présentent des sols en terre battue.

 


Niveau général des sols

Dans les salles, les surfaces des sols sont régulièrement rencontrées à des niveaux supérieurs à celles des couches extérieures correspondantes.


Cette disposition semble correspondre à un souci d'isolation par rapport à la pluie et à la neige. Pour pénétrer dans les salles et bâtiments, il convenait donc de monter une marche, qui formait le seuil de la porte. Ces seuils sont constitués d'un assemblage de pierres de petit module, semblables aux moellons des murs, recouverts d'une chape de mortier.

© 2021-2024 ArchéoJuraSites